MORT DE DWAMENA/ LA FAUTE À LA LIGUE ALBANAISE

Pour négligence et complaisance dans la gestion de la sécurité des joueurs sur les terrains de foot, la ligue albanaise de football (AFL) est la principale responsable de la mort du footballeur ghanéen Raphaël Dwamena le 11 novembre dernier.

La ligue devrait suivre l’exemple de ses consœurs d’Europe, notamment d’Italie, où la présence de défibrilateurs est une obligation bien respectée dans les lieux de sport.

NÉGLIGENCE

Le Dr Mel Ostreni, médecin sportif albanais, a reproché aux autorités de la ligue albanaise de football d’avoir négligé l’état de santé de Raphael Dwamena, qui s’est effondré et est décédé samedi. La perte récente et déchirante du footballeur ghanéen sur le terrain lors d’un match entre l’Egnatia et le Partizan a soulevé des inquiétudes quant aux mesures de sécurité et au besoin pressant de défibrillateurs dans les stades.

Dans le passé, des problèmes cardiaques ont été diagnostiqués chez ce jeune homme de 28 ans. On lui a conseillé d’arrêter le football, mais il a joué plusieurs fois avant de rendre l’âme à la suite d’un infarctus.

Le Dr Mel Ostreni, médecin sportif chevronné, a fait part de sa frustration à Report TV, mettant en lumière l’importance des conseils antérieurs qui n’ont pas été sérieusement pris en considération, ce qui pourrait accroître le danger pour la sécurité des joueurs.

Le Dr Ostreni s’est dit très préoccupé par l’absence de défibrillateurs dans les stades, soulignant leur rôle vital pour sauver des vies en cas d’urgence médicale. Il a attribué la perte tragique de l’attaquant Raphael Dwamena, âgé de 28 ans, à l’absence d’un tel équipement.

«  C’est l’insouciance ou le génie du footballeur qui fait qu’il n’y a pas eu de problème avec le règlement. Il a pu jouer dans les championnats les plus célèbres d’Europe parce qu’il avait des qualités, mais il était conscient du problème qu’il ouvrirait et il a été accepté ici », a rappelé le médecin, avant de s’indigner de la négligence des autorités sportives en Albanie. « Les contrôles médicaux en Albanie laissent à désirer. Il n’y a rien de tel en Albanie, pour des examens cardiaques détaillés. Nous avons besoin d’une réglementation pour ce travail », a-t-il souligné.

CE QUI AVAIT SAUVÉ ERIKSEN

« Il y a un an, à la suite du traumatisme crânien d’un joueur de football de Tirana, j’ai demandé que l’on intervienne sur le terrain avec un défibrillateur. Ce qui a sauvé Eriksen à l’Euro 2020, c’est l’équipement du terrain avec cet outil. Aujourd’hui, ces appareils sont devenus légers. En Italie, chaque salle de sport dispose d’un équipement de sauvetage pour le cœur », a-t-il indiqué.

Le Dr Ostreni a également soulevé la question de l’adéquation des contrôles médicaux et des examens cardiaques en Albanie, plaidant en faveur de mesures réglementaires pour garantir la sécurité des athlètes.

Le football connaît de plus en plus le drame des décès subits sur les terrains. Certains joueurs ont eu la chance d’être sauvés par la promptitude et le courage de leurs coéquipiers ou partenaires. D’autres, par contre, sont morts avant toute possibilité de secours. Le Camerounais Marc Vivien Foe est sans doute le plus connu de tous ceux qui sont morts subitement en plein match.