TOGO 2 BENIN 0/ UNE VICTOIRE ET DES LEḈONS

Pour aborder sereinement le match retour, les Eperviers du Togo et leur staff doivent retenir les bonnes leçons du match aller remporté au forceps. Le score de 2 buts à 0 est un acquis intéressant certes, mais rien ne garantit encore qu’il suffira pour passer au second tour.

Denis Abalo et Bruno Avotor (sorti du banc) ont marqué les deux buts ayant scellé la victoire des Eperviers sur leurs homologues des Guépards du Togo. En début et en fin de partie, ces buts ont produit l’effet de briser le cycle frustrant des défaites et des nuls subis par les sélections nationales sur le stade de Kegue.

JEU POUSSIF

La victoire de ce vendredi 25 octobre est ni plus ni moins l’arbre qui cache la forêt. Sama et ses coéquipiers ont gagné le match mais il est indéniable qu’ils l’ont subi de bout en bout. Sans pour autant être extraordinaires ou moins mauvais, les Guépards ont imposé leur jeu à leurs hôtes Eperviers. Imourane Hassane et les siens ont déroulé leur jeu, contrôlé le milieu de terrain et se sont créé des occasions de but. Heureusement pour le Togo, l’attaque béninoise a été très peu pertinente.

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La principale leçon à retenir de ce match est la faiblesse du milieu de terrain. Que ce soit dans le dispositif 4-3-3 ou 3-5-2, la sélection togolaise n’a pas existé dans ce compartiment. Les Béninois y ont donc fait la loi, obligeant les hôtes à un jeu brouillon et décousu dans ce compartiment.

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Cela implique naturellement que le jeu de transition n’a pas fonctionné. Deux remontées de balle sur trois étaient étouffées au milieu de terrain ; Roland Amouzou et Bodé sur les côtés, Abalo Dénis et Antoine Agbetogon dans l’entrejeu étaient obligés à tous les coups, ou presque, à ramener la balle en arrière, au grand bonheur des visiteurs.

BROUILLON EN DĖFENSE

Sama Halimou, Adjessi Koffitse, Bode Sabourh et Roland Amouzou ont vécu un match compliqué. On dirait un film d’horreur où ils avaient le mauvais rôle. Sur plusieurs actions et tout au long du match, ils ont fait peur au public et se sont fait peur. Passes approximatives, passes à l’adversaire, lenteur dans la relance, conduite de balle de trop, la palette de faiblesses affichées par cette ligne défensive est large.

« La chance que l’équipe a eue, c’est que les joueurs béninois ne sotn pas très forts balel au pied et ne sont pas opportunistes. Autrement, dans un tel décor de jeu très peu serein, les attaquants béninois auraient pu faire beaucoup de mal aux Togolais », a indiqué un observateur.

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On a constaté en outre que le gegenpressing mis en place par les Béninois a énormément dérangé cette défense. Très vifs et rapides, les Béninois mettaient une pression vive sur le porteur du ballon. En l’absence de mouvements en milieu de terrain et en attaque (les atattaquants positionnés sur les flancs se mettaient rarement en situation de demander la balle en profondeur), le jeu togolais ronronnait dans les 16 et 20 mètres, mettant constamment la défense en difficulté.

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L’absence de compétition courante peut-elle justifier ces faiblesses de la sélection togolaise ? Ce qui est sûr, toute qualification au second tour de ces éliminatoires du championnat d’Afrique des nations (CHAN) passe par une meilleure prestation le samedi 2 novembre prochain. Les Guépards seront sans doute plus féroces.