JO/ COUBERTIN NE VOULAIT PAS DES FEMMES

Le père des jeux modernes était sûr que les femmes n’avaient pas leur place dans les jeux olympiques. Il soutenait avec conviction qu’elles devraient se contenter des loisirs et laisser aux hommes naturellement doués le champ des activités physiques.

Sans doute que Pierre de Coubertin n’en croirait pas ses yeux si la chance lui était donnée d’assister aux jeux olympiques en cours à Paris, France. Voir toutes ces femmes qui rivalisent de force physique et d’endurance l’étonnerait ou le ferait renoncer à ce qui lui paraissait cent ans en arrière une évidence indiscutable.

LIRE AUSSI: FOOTBALL – MERCATO : CHELSEA ENTAME DES NEGOCIATIONS AVEC L’AGENT DE FEDERICO CHIESA

Selon Pierre de Coubertin en effet, les jeux olympiques ne doivent pas être et ne sont pas l’affaire des femmes. Il soutenait que la présence des femmes dans lesdits jeux leur ôterait charme et intérêt.

« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte », soutenait avec foi le père des jeux modernes. « Le véritable héros olympique, expliquait-il, est, à mes yeux, l’adulte mâle individuel. Les jeux olympiques doivent être réservés aux hommes. »

LIRE AUSSI: FOOTBALL – MERCATO : LE REAL MADRID TRAVAILLE SUR DES ACCORDS AVEC ALEXANDER-ARNOLD ET ALPHONSO DAVIES

Dans ce contexte, le rôle de la femme devrait être protocolaire : « Le rôle de la femme devrait être avant tout de couronner les vainqueurs (les hommes naturellement, ndlr) », avait-il défendu.

DU NÉANT À LA PARITÉ

La position défendue par le père des jeux modernes embrassait certainement la conception et l’état d’esprit d’une société contemporaine. Dans les faits, il était aisé de constater que les femmes ont longtemps été tenues à l’écart des rôles majeurs dans les activités olympiques.

On renseigne ainsi que c’est seulement après 90 ans d’olympiade qu’une femme a pu accéder au Comité exécutif du CIO (Comité international olympique), instance mondiale chargée de la gestion des jeux olympiques et du développement des sports en général. En outre, jusqu’en 1961, aucune femme n’avait de licence dans les fédérations de football, de boxe et de rugby.

LIRE AUSSI: BLACK STARS/ PATRIC PFEIFFER REJOINT LE GROUPE

Aux jeux de Berlin (1936), il y avait 1 femme pour 10 hommes ; le rapport est de 7 hommes pour 1 femme aux jeux de Montréal (1976). Depuis deux olympiades, on dénombre presque autant d’athlètes femmes que d’athlètes hommes. C’est le signe que le CIO a tourné le dos au credo de son fondateur pour inscrire les jeux olympiques résolument sur les entiers de l’égalité genre et de la parité, dans la mesure du possible.

Mawaki Sports
Mawaki Sports
Articles: 496

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *