INTERCLUBS CAF/ LES RESPONSABILITĖS

La récente élimination des représentants togolais dès le premier tour des prélimianires des coupes des clubs de la CAF impose de situer quelques responsabilités. Les clubs et la fédération togolaise de football sont concernés.

En analysant les effectifs présentés par l’ASCK et Gbohloesu au cours des deux matches de ce premier tour, on découvre avec effarement que ces deux clubs ont évolué avec des effectifs profondément modifiés. Cela est encore très saisissant du côté de Gbohloesu aui a engagé un groupe totalement nouveau, à peu de choses près.

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« C’est une chose terrible de le constater et de le dire. Année après année, les clubs togolais prennent plaisir à sortir de leurs chapeaux de nouveaux effectifs, à les aligner face à des adversaires plus ou moins au-dessus puis à attendre le miracle », s’indigne une source. « Souvent, le miracle n’a pas lieu et on rentre à la maison, attendant la prochaine occasion pour remettre le même disque. C’est une horreur de voir que personne ne veut faire autrement les choses », poursuit-il.

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« Je me demande tout le temps si les clubs togolais ne s’engagent dans le compétitions continentales aue pour le folklore. Cette année encore, la CAF a annoncé l’augmentation des primes de participation. Ferait-on affront aux clubs togolais en avançant que ce sont ces 100 mille dollars qui les ont attirés dans ces coupes interclubs ? », glisse une autre source. Son sentiment peut paraître excessif mais, à y regarder de très près, il n’en est véritablement rien.

Comment comprendre en effet que l’ASCK par exemple ait fait le choix de laisser partir deux de ses pions essentiels alors que la ligue des champions les attendait ? Comment comprendre que Gbohloesu ait fait le choix, même si c’est la coutume de ce côté-là, de congédier tout le groupe qui a disputé 26 journées de compétition pour enrôler des novices et les engager dans la compétition continentale ? « Sans doute qu’ils comptent sur autre chose que le terrain. Ce serait bien qu’ils le disent afin que tout le monde sache à quoi s’en tenir », fait observer la même source, non sans dépit.

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Il y a donc un problème de vision ; l’ASCK et Gbohloesu avaient-ils la participation aux compétitions continentales dans leurs ambitions de début de saison ? Si c’est le cas, quelles sont les dispositions qui ont été prises à cet effet ? Quel travail a-t-on fait pour construire un effectif qui puisse faire l’affaire à ce niveau où les adversaires ne sont ni de la trempe ni de Doumbé, ni de Tambo ni de l’Etoile filante ou du CDF Haknour ? Comme solution intermédiaire, quels recrutements pertinents a-t-on faits dans cette perspective ?

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Il y a également un problème d’organisation et la fate est à imputer à la fédération et aux autorités politiques délégantes. Au Togo, on ne réussit jamais à démarrer une nouvelle saison quelques semaines après la fin de la précédente. Dans ce décor, les coupes continentales démarrent alors que les clubs togolais sont sans compétition. Autour de nous, des efforts se font pour s’aligner sur le rythme du football occidental, le Ghana et le Nigéria démarrent leurs ligues presque à la même période que les championnats de l’UEFA. Jusqu’à quand va-t-on faire perdurer la malheureuse habitude des intersaisons interminables aui compliquent la situation des clubs engagés sur le continent ?