GHANA FOOT/ – SANS PARRAIN, ON NE PEUT PAS INTEGRER LES BLACK STARS – FARD IBRAHIM

C’est un sujet récurrent qui agite les sélections nationales de football du continent. Ancien international U20, Fard Ibrahim est sûr qu’il n’est pas possible d’être convoqué chez les Black Stars si l’on ne connaît personne dans l’environnement du foot ghanéen.

Le défenseur du FC Isloch, Fard Ibrahim, a en effet révélé que la sélection dans l’équipe nationale du Ghana, les Black Stars, dépend largement de « qui vous connaissez ».

Le joueur qui exerce son métier en Biélorussie rêve de jouer pour le Ghana au niveau senior, mais il craint que ses performances ne suffisent pas à lui valoir une invitation.

Ibrahim était membre de l’équipe U20 du Ghana lors de la Coupe d’Afrique des Nations U20 en 2019 au Niger.

« Bien sûr, il y a un tel désir. Mais si on me propose maintenant de jouer pour l’équipe nationale du Bélarus ou d’un autre pays, je répondrai par mon consentement », a-t-il déclaré à Betera.

« Il n’est pas si facile d’entrer dans l’équipe nationale du Ghana. Cela dépend beaucoup des personnes que vous connaissez. Comprenez-vous ce que je veux dire ? Il y a beaucoup de joueurs qui montrent un haut niveau, mais ils n’ont aucune chance d’être dans l’équipe nationale. Tout est question de relations. C’est ça le football ghanéen », a-t-il ajouté.

L’ancien joueur des Inter Allies a rejoint Isloch en mars pour un contrat de trois ans. Il a fait 12 apparitions toutes compétitions confondues cette saison.

Clientélisme

Les déclarations de Fard Ibrahim ne sont sans doute pas isolées. Plusieurs voix ont déjà évoqué le sujet, spécifiquement dans les sélections nationales d’Afrique noire.

Il se constate que très souvent les joueurs qui se retrouvent sur les listes de convocation sont ceux qui sont bien entourés.

Il s’agit des joueurs dont les noms sont soufflés aux oreilles des sélectionneurs ou de ceux ayant des « parents sur le pommier. »

Certaines sources précisent que la pratique est institutionnalisée dans certaines sélections. Là-bas, le sélectionneur est rigoureux sur la convocation de 12 ou 13 joueurs sur 23 ou 26.

« Le reste, c’est du business ou du clientélisme. Il ne compte pas sur eux, il les appelle pour des raisons inavouées ou pour satisfaire des lobbies encombrants », commente une source.

Entre 2010 et 2012, puis autour de 2014-2015, la pratique a fait l’objet de polémique et de tensions chez les Eperviers. Thierry Froger avait habitué l’opinion à des convocations surprenantes. De même, sous Tchanilé Tchakala, on avait eu droit aux « joueurs du président » : ceux-là étaient toujours sur les listes sans que leur talent en soit l’unique justification.

Fard Ibrahim jette à nouveau le pavé dans la mare. Peut-être que l’opinion ghanéenne ne s’en émouvra point du fait de son sentiment que c’est la coutume.

Mawaki Sports
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