FOOTBALL-MERCATO / A LA DECOUVERTE DE CHER N’DOUR, LA NOUVELLE CIBLE DU PSG

Il est devenu la cible des grands clubs européens. Le jeune milieu de terrain italien d’origine sénégalaise Cher N’Dour attire les projecteurs des plus célèbres médias sportifs du haut de son mètre quatre-vingt-dix (1m90).

Le jeune homme de 18 ans s’est distingué en inscrivant l’un des quatre buts italiens contre Malte, lors du Championnat d’Europe des moins de 19 ans de l’UEFA. En même temps, il est sous le feu des projecteurs pour les transferts et est sur le point de signer gratuitement avec le Paris Saint-Germain.

Dans une interview accordée à nos confrères du site aipsmedia.com, Cher N’Dour est longuement revenu sur ses relations avec l’Italie et le Sénégal, son style de jeu, ses nouvelles destinations et surtout la place de sa mère dans sa vie.

ITALIE ET SÉNÉGAL

N’Dour a été façonné par sa famille. Fils d’une mère italienne, Alice, et d’un père sénégalais, Paco, le milieu de terrain est né à Brescia, dans le nord de l’Italie, et a suivi son chemin pour défendre la nation européenne. Un exploit pour la sélection italienne, à tel point que le sélectionneur Alberto Bollini a tenu à garder le contact avec lui, même par téléphone, lorsque le joueur n’était pas libéré pour les séances d’entraînement. Mais son avenir n’est pas encore défini.

« J’ai grandi dans l’équipe italienne, je suis né et j’ai grandi en Italie, donc je me sens beaucoup italien, mais ce n’est pas encore défini », a-t-il tenu à préciser, tout en riant un peu. « L’équipe nationale du Sénégal… Mon père serait très heureux que j’y aille », ajoute-t-il. Il est encore trop tôt pour se décider.

STYLE DE JEU

N’Dour est déjà sorti de sa zone de confort. Attaquant à ses débuts, il est passé au milieu de terrain et y a trouvé son équilibre, faisant coller le ballon à ses pieds comme de la colle et se démarquant au niveau des jeunes. Il est constamment comparé à Paul Pogba en raison de son style. « Je le prends avec fierté et je me sens poussé à m’améliorer », déclare-t-il.

C’est d’ailleurs cette progression qui a poussé N’Dour à signer avec Benfica en 2020, motivé par le travail effectué avec les jeunes du club. C’est d’ailleurs avec ce maillot que le milieu de terrain a détrôné João Felix en devenant le plus jeune joueur de l’équipe B du Benfica, à l’âge de 16 ans et 269 jours. Le battage médiatique était inévitable.

NOUVELLES ROUTES

Après trois ans, le contrat s’est terminé le mois dernier et N’Dour devrait s’engager avec le Paris Saint-Germain sur un transfert libre. Le milieu de terrain n’a cependant pas été autorisé à en parler. Il se concentre uniquement sur le championnat. « C’est un sentiment de fierté d’être ici, après avoir été exclu de la Coupe du monde des moins de 20 ans », déclare-t-il, après avoir révélé que Benfica ne l’avait pas autorisé à partir.

Dans les prochains jours, N’Dour va donc vivre son rêve, ou du moins le tenter, en suivant le message de son tatouage. Il s’attend à voir sa mère bientôt, parce qu’elle viendra à Malte si l’Italie passe le tour, mais juste un peu avant la fin de la journée, N’Dour réduit la distance.

« J’ai parlé avec elle », finit-il par dire dans le hall de l’hôtel AX Odycy, tout en gardant ses mots pour lui. « Elle est heureuse. Et si elle est heureuse, je suis heureux ».

L’AMOUR DE LA MÈRE

 « Elle me manque déjà », dit-il en utilisant le mot « saudade », choisi pour décrire un sentiment de nostalgie qui ne peut être pleinement compris qu’en portugais. D’une certaine manière, sa mère est présente sur son avant-bras gauche, avec un tatouage réalisé en 2020, après une longue conversation entre eux. « Ne rêve pas ta vie, vis ton rêve », peut-on y lire.

N’Dour avait les yeux brillants lorsqu’il parlait d’elle et semblait regarder constamment le téléphone, comme s’il attendait un appel. « J’ai son numéro ici maintenant », explique-t-il. « Elle n’a pas pu venir, elle est en Italie et a regardé le match chez elle. Je lui ai envoyé un texto, mais je vais l’appeler maintenant », dit-il en souriant.