FOOTBALL/ LA FIFA ABUSE DE LA FAIBLESSE DE LA CAF

Les nations africaines de football rassemblées au sein de la CAF subissent les humeurs et les desiderata de la FIFA sans pouvoir rien y faire, jusque-là. Démunies financièrement, pauvres au plan infrastructurel et médiocres en planification, ces nations se retrouvent à la merci des différents présidents de la FIFA qui traitent ainsi la CAF comme un vassal méprisable. Le report de la CAN Maroc 2025 est dans ce sens un abus, un énième abus imposé au football africain.

Où sont-ils les responsables de la CAF qui s’étaient hâtés de démentir via un communiqué la nouvelle du report de la CAN Maroc 2025 ? Quelques semaines en arrière, ils rêvaient peut-être encore d’un bon sens de la part de la FIFA. Mal leur en a pris. Les intérêts de l’hydre passent avant tout. Motsepe et ses collègues du Comité ont encore fait profil bas.

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QUE VEUT LA FIFA ?

La question vaut son pesant d’or quand on sait que n’est pas la première fois qu’elle force le football africain à faire sa volonté. Durant les années Hayatou, la coupe d’Afrique des nations de football (CAN), un véritable rendez-vous de foot et d’inclusion sociale, se disputait les années paires. Il y eut Abidjan 1984, Nigeira 1990, Sénégal 1992, Afrique du Sud 1996, Nigeria-Ghana 2000, Tunsiie 2004, Egypte 2006, Ghana 2008

8, Angola 2010, Guinée Equatoriale-Gabon 2012 ;

Pendant ces éditions, tout se passait hormis la fronde compréhensible des clubs européens qui dénonçaient le départ de leurs joueurs africains en pleine saison, vu que la compétition se déroulait février-mars. Un autre problème surgissait les années où il y avait la coupe du monde. Les nations africaines étaient alors obligées de disputer deux grandes compétitions la même année et surtout deux éliminatoires, presque sur la même période.

Face au problème, la CAF consent de glisser la CAN vers les années impaires. Il y eut Afrique du Sud 2013, Guinée Equatoriale 2015, Gabon 2017 et Egypte 2019 en lieu et place de Cameroun 2019.

Voila aujourd’hui la même FIFA qui contraint le Maroc et la CAF à glisser une nouvelle la date de la CAN vers une année impaire. Que veut-elle faire du football africain en réalité ?

ABUS DE POSITION

En vérité, la FIFA fait un abus de sa position de force. Bras financier de la CAF ? Bras financier de la CAF, gendarme de service en faveur de la protection des fédérations nationales de football, la FIFA n’hésite aps à imposer à la CAF ses humeurs ets es desiderata. Ces temps-ci, c’est Gianni Infantino qui ne se satisfait pas seulement de diriger la CAF par dérogation mais qui trouve juste de créer des compétitions qui piétinent le calendrier de la CAF SEULE. Pathétique.

La coupe du monde des clubs avec 32 participants que la FIFA programme du 15 juin au &13 juillet 2025 ne peut-elle pas se disputer à aucune autre date ? Pourquoi la FIFA n’a-t-elle pas forcé l’UEFA à enjoindre à ses membres de faire de l’espace dans leur calendrier pour que cette coupe se déroule à la fin de l’hiver européen ? Pourquoi n’a-t-elle pas proposé à ces fédérations nationales de repousser le démarrage de leurs championnats nationaux pour faire disputer à la fois cette coupe du monde et la CAN en été ?

La dernière question n’est pas insensée puisque, à cette coupe du monde des clubs, seuls quelques joueurs africains seront présents, très peu sont incontournables dans les clubs en Europe et ailleurs. Leur participation aux deux compétitions en été n’aura aucune influence sur la qualité de la CAN.

Qu’à cela ne tienne. La FIFA a choisi de faire la part belle au loup et, comme à son habitude, de piétiner l’agneau.

Tout le monde sait que l’été est la bonne période pour organiser la CAN. Sauf Gianni Infantino et la FIFA. En attendant de faire construire des stades couverts dans les pays du sud pour pouvoir y organiser la CAN en été, il est urgent d’en appeler à la responsabilité des fédérations africaines. Elles doivent utiliser autrement leur pouvoir électoral.