ÉDITORIAL/ MAROC 2025 : UN DÉFI POUR LA PRESSE

Alors que petit à petit, je fais le deuil de la défaite du Nigéria en finale de la CAN Côte d’Ivoire 2023, je me fais l’obligation d’évoquer dès maintenant le DÉFI que représente l’édition prochaine pour les Eperviers du Togo. Pas seulement. Pour la presse sportive togolaise. Parler de défi, c’est user d’euphémisme. Pour moi, il s’agit d’une affaire de vie ou de mort, même si le football ne s’accommode pas d’un tel esprit.

Depuis 2017, le signe indien s’est attaché à la cheville des Eperviers. Le rêve s’élève à chaque début de campagne d’éliminatoires puis tombe et s’effrite au soir de la dernière journée. Tout le monde constate alors que l’objectif n’est pas atteint. Chacun l’explique à sa façon. Pendant longtemps, Claude LEROY a été le coupable naturel, on l’a remplacé mais le sauveur annoncé n’a pas fait mieux. Je crois même que ce sauveur s’est davantage moqué des Togolais, en surfant sur la vague de confiance qui l’a porté à la tête de la sélection et sur le sentiment de soulagement de s’être débarrassé d’un empêcheur de tourner en rond.

Passons. Ce qui me préoccupe ici, c’est de savoir ce que le Togo va faire pour ne pas manquer Maroc 2025. Thierry Henry a, dans sa carrière, marqué un but de la main ; la France en a joui ; El Pibe de Oro en a fait de même. Que peut faire le Togo de son côté pour se frayer une place parmi le gotha des 24 sélections qui seront attendues au Maroc l’année prochaine ?

Je pose la question, elle paraît simple mais elle est plus compliquée et plus complexe qu’il n’y paraît. Je ne sais même pas si je détiens moi-même la réponse. Je sais tout simplement que pour le président Akpovy, une nouvelle élimination du Togo de la phase finale d’une coupe d’Afrique sera K.O.tique; je ne veux même pas imaginer ce qui pourrait se passer. Je sais au moins une chose : pour éviter une nouvelle banqueroute, il faut surveiller de très et de plus près le travail du sélectionneur. Pour moi, Duarte est installé au Togo dans une bulle de confort tel qu’il se comporte comme un conquistador qui a mis la main sur un nouveau territoire. Il se permet des légèretés inacceptables, des incohérentes préjudiciables à l’objectif.

Il a l’art de gagner les matches sans enjeu mais se permet de dire qu’il ne sait plus ce qui se passe quand il perd les matches à ne pas perdre.

C’est à cet endroit du fruit que se trouve le ver.

Pour Maroc 2025, faire encore la langue de bois dans la presse sportive sur le travail du sélectionneur, c’est être anti patriote. J’aime mon pays et je crois qu’il faut tout donner pour lui. Je donnerai tout et je serai sans pitié. Advienne que pourra.

Mawaki Sports
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