ÉDITORIAL/ ILS L’ONT FAIT ! ABALO L’A ENCORE FAIT !

Ce sont des héros, ni plus ni moins. On va les appeler les héros de Sfax. Les joeuurs d’Asko ont écrit ce mercredi 9 novembre 2022 une nouvelle page de l’histoire du football togolais dans les compétitions continentales. C’est historique. Depuis Togo Port en 2017-2018, c’est maintenant seulement qu’un club togolais va rester en compétition dans le tour principal. Ouro-Nimini et ses coéquipiers l’ont fait. Chapeau bas.

Ils en méritent une fière chandelle. Quand le coach du CS Sfaxien avait lâché en conférence d’après-match le 2 novembre dernier que ce sera un autre match au retour, tout le monde s’en est mis martel en tête. Pour cause. Ces clubs de l’Afrique du Nord sont intraitables à domicile et il faut être un fou à lier pour oser envisager une qualification d’Asko en terre tunisienne.

Et pourtant. Aujourd’hui, tous tant qu’ils sont : Sama, Bastou, Madjedje, Agbotcho, Amouzou, Novon, Cakpo, Tchakéi, Nazif, Ouattara, Yéré et les autres, ils ont trouvé les ressources mentales et physiques pour entrer dans l’histoire. Leur pugnacité a fait mouche ; leur discipline a déjoué tout ce que les Sfaxiens ont pu mettre en place pour marquer un but.

Vaincu. Le signe indien qui est attaché aux pieds des joueurs d’Asko depuis trois ans est vaincu. Cette année, à force de volonté, d’abnégation et de discipline, le club de la Kozah a eu raison de l’échec et de l’échelle de déterminisme où il se hissait.

Brisé. Avec cette qualification, Asko a fait tomber le mythe. Nazif et ses copains ont en efet fait tomber le mythe du club maghrébin invulnérable et, telle une jarre de terre, il a produit un bruit assourdissant en touchant le sol. Le mythe est tombé cette fois-ci et Asko a vengé tous ceux qui, avant lui, ont subi l’impitié des clubs maghrébins. Asko a vengé tous ceux-là qui ont dû boire jusqu’à la lie le calice des banqueroutes devant les clubs d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte et du Maroc

Pour toutes ces raisons, j’adresse mes vives félicitations au président Meyibinesso Gnassingbé. En dépît des défaites précédentes deux années de suite, il n’a pas baissé les bras. Il a plutôt fermé davantage les poings afin de donner le coup imparable et mortel.

Pour toutes ces raisons, je dis bravo à tous ceux qui ont travaillé à ses côtés pour que la fumée blanche sorte ce mercredi 9 novembre 2022. Les joueurs méritent autant de félicitations. Leur engagement et leur sens du sacrifice, leur foi aussi, ont constitué le ferment qui a fait lever la pâte.

Je veux parler particulièrement d’Abalo Dosseh. Qu’il soit coach ou directeur de l’équipe, qu’importe. On constate qu’il a encore réalisé quelque chose d’inoui. C’est le plus important. Ici, il a eu besoin de trois années pour porter Asko en phase de poules d’une coupe interclubs. Avec la sélection nationale locale, il a déjà réussi le coup de maître de la qualifier à la phase finale du CHAN. Il l’a encore fait donc.

La phase de poules sera un autre défi. En attendant, savourons l’exploit de se qualifier en terre tunisienne au nez et à la barbe du CS Sfaxien et de ses supporters. Ce n’est pas rien. Savourons donc car à chaque jour suffit sa peine.