EDITORIAL/ ASKO DE KARA : TIRER LE BON PARTI POUR DEMAIN…

La campagne africaine n’est pas facile pour le club togolais. Je dois dire, comme le cousin Koffi, que l’eau pour la pâte de maïs devient l’eau de bain. En quatre sorties, Sama Mahadiou et les siens ont enregistré un petit point sur 12 possibles. Deux défaites sifflent dans les oreilles des Togolais comme jamais : 5-1 devant FAR Rabat et 4-1 face à Pyramids d’Egypte. C’est dur mais il n’y a pas de raison de bruler la case. Je pense en effet qu’il faut s’inscrire dans l’avenir et donc se faire violence pour tirer les bonnes leçons de ces matches difficiles. Pour demain…

Dans la cour des grands, il n’y a pas de place pour l’approximation. Quand Bolt court le 100m en 9 secondes, quiconque n’est pas capable d’en faire plus ou moins autant ne doit pas apparaître dans le même groupe que lui. Dans cette phase de poules, il va de soi que la marge est haute pour Asko. Trop haute pour Sama et ses coéquipiers tant et si bien que les Egyptiens n’avaient pas eu besoin de forcer leur talent pour s’imposer par le score qu’on connaît.

Dans un tel match, le club togolais pouvait-il faire mieux ? Peut-être. Mais il y a des phases de jeu dans lesquelles il était clair que les moyens de faire autre chose n’existaient pas. Lorsque Agbotcho, Moutalabou ou Abbuy récupéraient la balle dans le couloir gauche en seconde période, ils levaient la tête et exprimaient la volonté de changer le jeu en faisant une transversale de l’autre côté. Mais Quaicoe est resté absent ; on le trouvait en défense et il semblait peu intéressé par l’obligation de proposer une solution dans la profondeur.

Curieusement, les Egyptiens jouaient ainsi systématiquement. Deux balles sur trois étaient mises dans la profondeur sur le flanc droit de la défense togolaise et chaque balle ainsi jouée donnait des sueurs froides aux adversaires. J’en conclus, sans hésiter, que les Togolais ont de la volonté mais celle-ci ne suffit plus à ce niveau de compétition.

Il faut des joueurs du niveau phase de poules des compétitions africaines. Est-ce que les nationaux qui composent ASKO ont ce niveau ? Certains sans doute. Est-ce que les recrues sont à la hauteur ? Non. Ce n’était pas les bons choix. Mais, pour moi, l’enjeu reste de recruter des joueurs à travers le continent afin de relever le niveau de l’équipe. C’est la grande leçon à retenir. Pour demain si ASKO veut vraiment faire autre chose que la figuration à ce niveau de compétition.

Je le dis sans hésiter : le championnat togolais est aujourd’hui le plus grand problème d’ASKO. L’opposition est inexistante, tous les matches passent comme des lettres à la poste. Aucun de ces matches ne permet à ASKO de se préparer à de tels matches au plan continental. La solution : construire une équipe dès le début de saison et se préparer pour les grands challenges.

C’est à ce prix que les échecs d’aujourd’hui serviront à bâtir demain.

Je croise les doigts….

 

Mawaki Sports
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