CAN GUINÉE 2025/ UNE PRIORITÉ POUR MAMADI DOUMBOUYA

La junte militaire au pouvoir en Guinée-Conakry a donné un gros coup de pouce aux autorités du football dguinéen ce mardi 30 août 2022. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, elle annonce son intention de traiter le dossier de la candidature de la Guinée à l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de football de 2025 comme une « priorité ».

Selon ce communiqué iffusé ce 30 août, le dossier de la candidature de la Guinée à l’organisation de l’édition 2025 de la CAN est dorénavant conséidérée comme une question « de priorité et d’intérêt national ». Dans ce sens, les besoins liés à l’organisation de cette compétition seront satisfaits « en procédure d’urgence », précise le communiqué.

De plus, le pouvoir du Colonel Doumbouya a annoncé avoir décidé de mettre tous les terrains requis à la disposition du comité d’organisation. Dans le même sens, toutes les activités de construction qui seraient en cours sur des terrains dientifiés comme devant abriter des infrastructures nécesaires à la CAN Guinée 2025 sont déclarées gelées. Tous les travaux en cours devraient donc s’arrêter sans tarder.

Clin d’œil à la CAF

Ces dispositions communiquées par le pouvoir militaire guinéen tombent à un moment crucial. Depuis le lundi 29 août, une délégation de la CAF est arrivée en Guinée. Objectif : constater de visu ce qui est fait sur place ou ce qui envisagé dans la perspective de l’organisation de la CAN en terre guinéenne en 2025.

Ainsi, la junte prend ces décisions majeures alors même que de Chacus, président de la fédération béninoise de football ; et sa délégation sont arrivées dans le pays pour une mission d’inspection. Le timing de ces décisions n’est donc pas fortuit.

L’enjeu pour le pouvoir militaire guinéen est de donner des gages à la CAF au sujet de la capacité du pays à abriter le plus grand événement footballistique sur le continent. Le président Doumbouya coupe du coup l’herbe sous les pieds de tous ceux qui diffusaient déjà l’idée selon laquelle la Guinée ne peut pas être prête pour le rendez-vous de 2025.

Quel va être l’impact de ces décisions majeures sur l’avis final de la CAF ? Nul ne saurait le dire et il faut attendre le rapport que de Chacus et sa suite déposeront sur la table du Comité Exécutif de la CAF.

Des semaines en arrière, pendant que les débats étaient vifs sur les dates de l’édition prévue en Côte d’Ivoire l’année prochaine – janvier ou juin ? -, des voix avaient dans la foulée fait remarquer que le cas guinéen serait plus grave vu que rien n’était encore en marche de ce côté-là. « Tout le modne sait que la Guinée n’est pas capable de respecter le cahier de charges et le timing mais on n’en dit rien. On attend le dernier moment pour se mettre à courir dans tous les sens à la recherche d’un pays hôte capable de sauver ce qui doit l’être », a fait remarquer un observateur bien introduit dans le fonctionnement du football africain.

Il est déjà arrivé à plusieurs reprises que la CAF retire l’organisation de la CAN à un pays au motif que ce dernier ne peut pas respecter le timing, vu les difficultés d’organisation. Ce fut le cas en 2019 où la CAN a été retirée au Cameroun et confiée au pied levé à l’Egypte.