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RWANDA/ AUX ARRÊTS POUR AVOIR INSULTÉ UN ARBITRE
Au Rwanda, on ne badine pas avec la sécurité des arbitres. Des supporters de Kiyovu en ont fait l’amère expérience. Six d’entre eux doivent ainsi justifier leur attitude indécente à l’égard de Salima Mukansanga, arbitrte lors d’un match de football dans les environs de Kigali. Ils font l’objet d’une enquête judiciaire.
Les autorités rwandaises ont déclaré le samedi 28 janvier 2023 avoir arrêté six personnes qui auraient proféré des insultes à l’encontre d’une femme qui est entrée dans l’histoire en devenant l’une des premières femmes arbitres choisies pour la Coupe du monde masculine.
Des supporters du Kiyovu Football Club ont scandé des insultes à Salima Mukansanga alors qu’elle arbitrait le match nul 0-0 contre Gasogi United le 20 janvier à Nyamata, au sud de Kigali.
Thierry Murangira, porte-parole du Bureau d’enquête du Rwanda (RIB), a déclaré à l’AFP que trois femmes et trois hommes avaient été arrêtés jeudi.
« Les personnes arrêtées font l’objet d’une enquête pour avoir proféré des insultes en public et pour discrimination », a précisé Thierry Murangira.
« Ils sont soupçonnés d’avoir commis ces délits lors d’un match de football entre le Kiyovu FC et Gasogi United et ils sont maintenant sous la garde du RIB ».
« Les enquêtes vont se poursuivre alors que nous préparons leur dossier à soumettre aux procureurs, tout en continuant à rechercher d’autres personnes qui ont été impliquées dans ce crime. »
La fédération rwandaise de football a lancé cette semaine une enquête sur cette affaire, promettant de nommer et de faire honte aux responsables.
Selon le code pénal rwandais, les insultes publiques sont passibles d’une peine de deux à six mois de prison et d’une amende allant de 500 à 3 000 dollars.
Toute personne reconnue coupable de discrimination est passible d’une peine de cinq à sept ans de prison.
Mukansanga faisait partie des trois femmes figurant sur la liste des 36 arbitres sélectionnés par la FIFA pour arbitrer la Coupe du monde de football au Qatar en 2022.
C’était la première fois que des femmes étaient appelées pour l’épreuve masculine, bien que Mukansanga n’ait finalement pas arbitré de match.
La jeune femme de 34 ans est entrée dans l’histoire l’année dernière en devenant la première femme à arbitrer la Coupe d’Afrique des Nations. Elle a également officié lors de la Coupe du monde féminine de la FIFA 2019 en France.
