ÉLECTIONS FÉDÉRALES/ LE VOLLEY-BALL COMME LA BOXE HIER : MÊME SCHÉMA, MÊMES RISQUES, MÊME SOLUTION

Contre vents et marées, au pas de charge, l’équipe dirigeante sortante de la fédération togolaise de volley-ball pousse la famille togolaise de la balle au filet vers une élection sans lendemain. Dans un contexte de désaccord et d’anomalies réglementaires restées sans solution, l’élection annoncée pour le samedi 28 mai 2022 sera une élection de plus qui ne résoudra pas les problèmes du secteur. Les autorités compétentes sont devant leurs responsabilités.

À quoi va servir une élection en réalité attendue pour re-mettre à flots le volley-ball mais qui se prépare dans un contexte de contestation, de désaccords et de passage en force ? Le bureau sortant de la fédération togolaise de volley-ball (FTVB) avance tête baissée vers une élection avec comme base une réglementation source de conflits. Les acteurs ne se sont pas entendus sur les clauses de l’élection, on peut supposer que cela va de soi vu que chacun peut chercher à accuser l’autre pour le déstabiliser ou pour atteindre des desseins inavoués.

Dans les faits, il n’en est rien. Le moins qu’on puisse dire est que des détails de cette élection suscitent interrogation et inquiétude. On fait ainsi remarquer la contradiction entre les dispositions de l’article 28 des statuts et la procédure en cours, spécifiquement la déclaration de candidature. Les adversaires du président sortant, candidat à l’élection du 28 mai, font remarquer que ledit candidat n’est lié à aucun club sur la feuille de récapitulation des candidatures enregistrées.

Ils trouvent abusif et illégal que le président sortant ne soit rattaché à aucun club et que sur le procès-verbal de relevé des candidatures il y soit inscrit devant son nom « Membre sortant ». Selon eux, c’est une violation des statuts et cela mérite l’invalidation de la candidature du président sortant.

Un contexte peu favorable

L’élection du 28 mai s’annonce dans une atmosphère de contestation et de désaccords. Non seulement les acteurs et candidats ne s’accordent pas sur les textes et la façon dont le processus est conduit, mais encore et surtout il est évident que la famille du volley-ball avance à pas sûrs vers le conflit ultime.

Contesté, le président sortant, candidat à sa propre succession, a entre ses mains les manettes de l’élection. A priori, voilà une véritable source de suspicion et de conflit, de contestation aussi. En considérant tout ce qui se passe depuis que le volley-ball est entré dans l’ère du soupçon marquée par la paralysie généralisée du secteur, il est fort à parier que tout processus électoral conduit par le président sortant qui veut rester à la tête de la fédération après 9 années de gestion difficile et contestée a très peu de chance d’être pertinent et crédible.

Celui qui est à la fois juge et partie admettra-t-il sans rien dire ou faire que les urnes le renvoient à son statut de 9 ans en arrière ? C’est pour cela qu’il est urgent que les autorités du CNO-Togo et du ministère des sports parent au plus pressé afin de sauver ce qui doit l’être. Comme dans le récent cas de la fédération de boxe, elles seront utiles à la famille nationale des sports en s’intéressant de plus près à ce qui se passe à la FTVB. La solution imposée à la FETOBOXE peut aussi fonctionner ici. Un report pur et simple de l’élection fera du bien au volley-ball togolais.

Photo: Impartial.actu

 

 

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